Septembre, encore une rentrée, difficile à expliquer, mais cette période me fait terriblement mal.
Sans doute parce qu’elle me ramène à de beaux souvenirs, une charmante atmosphère si particulière, un nouveau cycle chaque année, de nouveaux enseignants, de nouveaux amis, un nouvel agenda ! Ha, ton agenda ! Les trois dernières années, il rassemblait surtout les dates anniversaires et les numéros de téléphone de tes amis. Tu achetais toujours le plus simple pour le customiser, unique, vraiment ! Chaque année, j’avais hâte de vous voir rentrer le soir pour me raconter avec enthousiasme les acteurs de cette nouvelle aventure.
• Ta dernière rentrée est présente dans mon esprit comme si c’était aujourd’hui : il fait beau, ton petit copain du moment (très gentil mais il ne fera pas long feu celui là !) t’a accompagnée au magasin pour tes achats scolaires, je me souviens de son étonnement de te voir acheter un maximum de fournitures roses, y compris les cartouches d’encre. Tes cahiers de lycéenne sont remplis d’écriture de cette couleur délicate que tu avais fait tienne.
• Depuis quelques temps je lis quelques unes de tes dissertations, je lis ta finesse d’esprit, ta générosité aussi qui transpire en fonction des sujets. Quand je parcoure ces textes, j’ai l’impression d’entendre ta jolie voix lire ces phrases.
• Mais je reviens à la réalité et oui, je déteste septembre, comme tous les autres mois d’ailleurs…
• Je pense aussi à ton meurtrier, il vit sa vie celui là, s’il était mort je le saurais.
• Papa et moi avons si mal de ton absence, nous savons que tu ne reviendras pas, c’est fini, fini !!! encore que parfois, au fond de moi j’espère me réveiller de cet abominable cauchemar.
• Je t’aime à l’infini ma petite fille, je t’aime mon bébé, mon trésor, ma perle, mon diamant.