
Ton grand frère t’a offert un splendide bouquet de lys roses. Quelle horrible situation quand on y pense. Je n’avais pas mis deux enfants au monde pour voir l’un d’eux déposer des fleurs sur la sépulture de l’autre. Au contraire, … Lire la suite
Ton grand frère t’a offert un splendide bouquet de lys roses. Quelle horrible situation quand on y pense. Je n’avais pas mis deux enfants au monde pour voir l’un d’eux déposer des fleurs sur la sépulture de l’autre. Au contraire, … Lire la suite
Ou presque, car il faut bien reconnaître que c’est un jour douloureux. Je suis devant ta petite sépulture, quel affreux mot, comme devant un abîme au fond duquel ma vie a plongé il y a bientôt 16 ans. Ais je pu ou voulu en sortir ? Non, sans doute, impossible de te quitter. Je reste entre cette terre que je n’aime plus et l’univers inconnu de l’après. Tu avais réparé mes blessures, toi, ma petite fille tant aimée. Je n’oublie pas ton frère, ton papa, ils sont mes raisons de rester ici. Mais ton absence fait tant souffrir..
Maman qui t’aime à l’infini.
Ma morte vivante Lire la suite
Ma chérie, ma petite fille,
J’ai trouvé cet extrait par hasard, et il m’a semblé te correspondre, enfin, correspondre à ta philosophie de vie, à ton état d’esprit lorsque tu étais ici, vivante, tellement vivante.
Ton départ m’a ôté tout espoir, j’attends, quoi… je ne sais pas, mais j’attends…
Je n’aurais jamais pensé qu’il était possible d’errer ainsi sans but.
Tu sais ma chérie, ce monde est devenu fou, je crois que tu n’aimerais pas ce qui s’y passe, mais si tu étais près de nous, nous aurions le bonheur de tes commentaires, de tes colères, de tes révoltes aussi.
A vrai dire, tout ça m’est égal, ton absence a tout écrasé, tout masqué, le pire comme le meilleur.
Voici donc ces jolies phrases que tu aurais pu écrire :
Je t’aime à l’infini ma poupinette, mon bébé.
Mon béret rose
C’est aussi me trouver par hasard dans un magasin et me rendre compte que je n’y suis pas à ma place au milieu des clientes mères et filles « faisant les soldes ».
Alors je fuis très vite et me retrouve sans but au milieu des produits ménagers ou autres futilités, fuir les rayons vêtements, faire tout pour ne pas voir ce qui me fait souffrir, les images de notre vie d’avant.
Faire les boutiques avec toi ma chérie, j’adorais ça, des instants rien qu’a nous, j’étais si fière d’être accompagnée d’une jeune fille aussi rayonnante, MA FILLE ! Mon trésor.
Ça ne s’arrête jamais !
Je t’aime tant ma chérie.
Cette photo date de juin 2005, inimaginable ! Pour nous c’est hier, ce matin…dernier jour de lycée, bagarre d’eau et de mousse à raser au lycée Renan.Mélodie en 1 ère ligne de front bien sur ! le lycée avait du couper l’alimentation en eau face aux (gentils) démons déchainés du pistolet à eau.
Sur cette photo, Mélodie, près d’elle Maxime, dans quelques jours leur vie va s’achever dans un immonde fracas de tôles, victimes innocentes de la bêtise humaine, celle qui consiste à boire plus que de raison et à prendre le volant ensuite sans se soucier de la vie des autres.
Je ne sais pas ce que je fabrique encore ici, sur cette fichue terre , c’est ainsi, pas d’explications, pas d’avenir, pas d’espoir, juste une vie que j’essaie de rendre utile.
Ma chérie, mon Amour,
En voyant cette image je t’ai imaginée dans la même position, de jolies pâquerettes dans les cheveux, le nez au vent, rêvassant à je ne sais quoi, comme tu savais si bien le faire.
Et aussi parce que voilà, comme je l’ai déjà écris, je vois se profiler un nouveau printemps qui va refleurir sans toi mon Amour de petite fille.
Les pâquerettes dont tu savais faire de jolis colliers sont encore là, bien rangées, je ne sais pas si les enfants aujourd’hui créent encore ces petites merveilles avec quelques fleurs. J’imagine que tu aurais sans doute montré aux tiens comment transformer avec poésie des feuilles et des fleurs.
Combien de printemps encore…je ne sais pas.Je sais juste que ça fait mal au delà de l’imaginable.
Je t’aime à l’infini ma poupinette.
Cette version exotique de ce titre figurait dans ton répertoire de musique ma petite chérie.Quand on pense que tu écoutais ceci, une terrible amertume m’envahit.
Cette musique, entr’ autres, t’a accompagnée dans ton dernier voyage, ma toute petite fille .Nous avons pu choisir de nombreuses musiques qui te correspondaient vu que dieu n’était pas présent, et pour cause, il n’aurait pas été le bienvenu, quand je vois ce qui se passe depuis plusieurs mois, je me demande ce que tu en penserai toi, de ces âneries de religions destructrices.
La situation est terrifiante, nous toujours ici, et toi, on ne sait pas ou.
« mais elle était de ce monde….